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Princesse Chang Ping

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 3.17/5

vos avis

12 critiques: 2.73/5

visiteurnote
A-b-a 3.25
Fred30 1
Manolo 2
White Snake 1.75
Ronan 4.25
Inspecteur Tahar 3
Secret Tears 3
k-chan 4
Omerieux 3
Oh Dae-soo 3
Phildu62 1
Jérémy 3.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Pour les curieux/ses

Concernant l'avis de "White snake", plus haut : "Princesse Chang Ping" ne peut pas être estampillé comme nanar affligeant. Car c'est une œuvre qui s'apprécie surtout en étant conscient que l'on va assister à un concept particulier et, à plus forte raison, appartenant à une tentative de modernisation (préservation ?) d'un art séculaire d'une tout autre culture. Je ne suis aucunement et ne serrais jamais un réel connaisseur de théâtre asiatique, ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier ce film-opéra. Le fait que John Woo en soit le metteur en scène et les raisons du projet (expliqué dans les bonus vidéo et écrit de l'édition HK vidéo) m'ont poussé à tenter l'expérience. "Princesse Chang Ping" m'a fait penser" à un passage de "Prodigal Son" de Samo Hung, celui voyant Yuen Biao (un "fils à papa" prétentieux) allez provoquer Lam Ching Ying (un artiste de troupe d'opéra incarnant un rôle de femme sur scène) alors en pleine répétition. Vous y verrez, je pense, un condensé succinct mais suffisamment parlant de certaines particularités liées au language corporel et vocal de ce type d'opéra.

14 septembre 2020
par A-b-a


^_^ Ridicule ! Affligeant ! Chef d'oeuvre de ringardise ?

Je ne sais pas comment appréhendé ce film. J'ai rarement autant ris mais je suis persuadé que ce n'était pas le but premier du film. On en parle comme d'un mélodrame alors que pour moi, les seules larmes qu'engendre le film sont celles que provoquent ces coups de symbales à trois secondes d'intervalles ( ? ), ces répliques censées être mélodieuses ( pour un occidental cela ressemble à un chat qu'on égorge ), une interprétation théatrale surjouée ( une réplique = une grimace ), quant à l'histoire aux décors et aux costumes, c'est sans commentaire. C'est nul, pourrie, tout ce que vous voulez mais c'est aussi le meilleur moyen de se marrer ! Un de mes nanars favoris !

24 juillet 2003
par White Snake


De l'Opéra...du Scope...du John Woo...

Et du réussi, à mon avis...Quelle est la part, dans la durable fascination qu'exerce sur moi ce film, de l'exotisme sans aucun doute violent de ces chinois chamarrés en soie chatoyantes, tournicotant avec d'adorables affêteries leur interminables manches, tout en parlant-chantant sur fond de tsim-boing-boing les affres déchirantes du choix tragique quoiqu'un rien conventionnel entre amour et devoir ? Impossible de répondre sans posséder une culture plus approfondie du genre,l'opéra chinois, et de ses avatars cinématographique...ce qui me fait justement défaut.

Mais, à ne considérer que ce film, comment ne pas tomber sous le charme de ces acteurs, de ces décors à la tranquille joliesse artificielle, de cette musique présente longtemps encore après avoir gravi les marches du ciné (heureux choix du cycle John Woo qui tourne maintenant depuis quelques années d'avoir inclu ce film,et si je tape cette critique , c'est bien pour inciter ceux là qui se méfieraient comme je me méfiais de tenter le coup, de sacrifier une dixième vision de Hard Boiled à une seule séance de Chang-Ping), de ce cinémascope ahurissant d'équilibre et de beauté plastique, dont l'usage et la maîtrise suffit à briser la frontalité théatrale de la représentation pour transformer du théatre filmé en pur cinéma, des mouvements fluides de caméras ajoutant au ballet de acteurs celui de la mise en scène?

C'était un sujet pour John Woo, et l'occasion de se rendre compte, une fois de plus, de son talent de "sublimateur". Sa réponse à l'art surement ultra codifié de l'opéra chinois n'est pas d'introduire du "naturalisme", mais de sublimer les contraintes et convention d'un art scénique par les techniques de l'artifice cinématographique, affichés comme tels. Le miracle, qui sera celui des chefsd'oeuvres de sa période "classique" : ça marche, on est ému, on en chialerait tellement c'est beau.

Un mot pour finir, évitez à tout prix l'immonde vcd qui, passé le générique RECADRE en 4/3 et flingue absolument le film, rendu de toute façon incompréhensible par les s-titres débordants généreusement des deux cotés de l'écran...

Ronan

19 février 2003
par Ronan


Shadows Of Autumn

John Woo, c'est connu et vérifié, est un adepte du mélodrame. Avant d'exprimer magnifiquement ce dernier à coup de gunfights et d'envolées lyriques, il s'adonna le temps d'un film à l'Opéra tragique (genre qui regroupe ses thèmes de prédilection), et cela avec sa maestria habituelle. On reconnait "ici et là" quelques-uns des effets favoris de l'homme, qui feront plus tard son inimitable style (travellings, sens aigü de l'émotivité des protagonistes....) mais là n'est pas, je pense, l'essentiel de l'oeuvre. La mise en scène, belle et stylée, s'effaceant au profit de ses interprètes (la Troupe du "Young Phoenix Opera Group"), cherchant à magnifier chacuns de leurs gestes et parôles (Woo aime rendre ses personnages beaux, comme il le dit lui-même) sans s'automagnifier. Le réalisateur ne cherche dès lors pas à prendre le dessus ou à créer un axe commun entre son travail et l'ensemble, il laisse la magie opérer et vivre par elle-même, bercée par le talent des interprêtes et l'imagerie théâtrale qui découle du genre (magnifique duo féminin, car oui l'Amant s'avère joué par une femme, au phrasé et à la gestuelle remarquables). L'exemple type de l'effacement de l'artiste face à son sujet (bien qu'il soit possible d'argumenter sur le fait que John Woo n'était pas à cette époque ce qu'il est devenu plus tard). Ainsi, "Princess Chang Ping" n'apparait aucunement comme du John Woo que l'on pourrait qualifier d'habituel, même pré 80s (sa "Dernière Chevalerie" de 1978 ou son "Hand of Death" de 1976, bien qu'à moindre mesure pour ce dernier, n'allant pas dans ce dit sens d'effacement), où les effets stylistiques côtoient et soulignent le lyrisme des héros, où la caméra joue littéralement avec les corps. En définitive, ni un film totalement wooien, ni un opéra chinois traditionnel (beaucoup plus lent et moins grandiose), mais tout simplement une oeuvre orchestré par un metteur en scène soucieux de la rendre belle (à ce titre les décors et costumes touchent au sublime), crédible, dramatique, flamboyante.

20 décembre 2002
par Inspecteur Tahar


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